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Justice sociale et climatique

Pourquoi

L’urgence climatique?

Nous savons depuis longtemps les impacts de l’activité humaine sur le climat. Le consensus scientifique est clair : les activités humaines causent l’augmentation de la température moyenne de notre planète. Elle a déjà augmenté de 1°C depuis le début de l’industrialisation au début des années 1800. Le gros problème, c’est que ça réchauffe de plus en plus vite.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dit qu’un réchauffement planétaire de plus de 2 °C pour 2100 pourrait avoir des conséquences catastrophiques.

Le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est un organisme de l’ONU créé en 1988. Il a pour but de rassembler des milliers de scientifiques à travers le monde afin de faire la synthèse de l’évolution du climat, des décisions à prendre et des actions à réaliser. Il est chargé d’évaluer, sans parti pris et de manière méthodique, claire et objective, les informations scientifiques, techniques et socio-économiques disponibles en rapport avec la question du changement climatique. Il synthétise les travaux reálisés par les différents centres de recherche mondiaux.

Lors du sommet de Paris en 2015, afin d’éviter un réchauffement supérieur à 2 °C, 195 pays se sont engagés à diminuer leurs émissions de GES. Malgré cela, les efforts du Canada sont trop faibles et nous sommes loin d’atteindre nos propres cibles de réduction. Si nous continuons à ce rythme , nous ferons face à une augmentation d’au moins 3°C et peut-être même de plus de 7 °C d’ici 2100!

Les conséquences pour l’humain seraient nombreuses : villes englouties par l’océan, agrandissement des déserts, guerres pour les ressources naturelles, etc. Les conséquences de ce réchauffement se font déjà sentir. Nous assistons déjà plus souvent à des catastrophes naturelles et des conditions météorologiques extrêmes comme des canicules ou des froids polaires.

Cette vidéo illustre le réchauffement de notre planète depuis l’industrialisation.

pourquoi faut-il parler de

justice climatique

La justice Nord – Sud

1. Les pays du nord (Amérique du nord, Europe) sont les pays qui produisent le plus de GES mais qui sont le moins affectés par les changements climatiques. Les pays du sud (Afrique, Asie du sud, Océanie) sont ceux qui produisent le moins de GES mais qui sont les plus touchés.

2. Les conséquences des changements climatiques se font ressentir d’abord et avant tout chez les populations les plus vulnérables. En 2017, près de 19 millions de personnes se sont déplacées à cause du climat. Ça risque d’arriver à encore plus de personnes si la température de la planète continue de monter. Seulement avec l’augmentation de la température de certaines régions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, on prévoit que des centaines de millions de personnes vont devoir quitter ces régions pour se réfugier ailleurs.

Ces mouvements de masse sont particulièrement dangereux pour les femmes et leurs enfants parce qu’elles sont plus souvent victimes de trafic humain, d’agressions sexuelles et meurtres. Les conditions de vie dans les camps de réfugiés sont très difficiles : beaucoup de personnes entassées dans un même endroit, ça favorise les épidémies et les crimes. De plus, les migrant.e.s climatiques ne sont pas admissibles au statut légal de « réfugié.e » ce qui les empêche de recevoir de l’aide du pays qui les accueille.

 

La justice sociale

L’augmentation de la température moyenne de la planète amène plus de canicules. Celles-ci sont beaucoup plus difficiles à supporter pour les personnes les plus vulnérables comme les personnes âgées et les personnes avec des problèmes de santé ou de dépendances, les personnes itinérantes. Être en situation de pauvreté et habiter dans un bâtiment mal aéré, non-climatisé ou dans des ilots de chaleur (espaces sans arbres en ville) ça pose aussi problème quand c’est la canicule. Les personnes les plus vulnérables ne sont pas toujours en mesure de s’adapter à des températures extrêmes, alors que c’est plus facile pour les personnes plus riches.

 

En 2018, 15 000 personnes en France sont décédées suite aux chaleurs extrêmes. Au cours de la dernière décennie, plusieurs canicules ont fait des centaines de morts au Québec, dont au moins 42 en 2018.

Augmentation catastrophes naturelles

Les changements climatiques amènent plus de catastrophes naturelles. Souvent, les habitations les moins chères se retrouvent dans des zones plus à risque d’être touchées par ces catastrophes. De plus, les personnes qui les habitent n’ont pas nécessairement les moyens de se rebâtir suite à un désastre ou de tout simplement déménager ailleurs.

En septembre 2018, plus d’une centaine de logements ont été détruits ou endommagés à Gatineau par des tornades. Plusieurs de ceux-ci étaient des HLM et n’ont pas encore été reconstruits. Il en manquait déjà avant cette tornade. Un an plus tard, plusieurs familles habitent encore dans des chambres d’hotel ou ont dû aller ailleurs dans des loyers plus chers.

Plus de faim et plus de soif

Dans le monde, près de 75% des personnes en situation de pauvreté dépendent de l’agriculture de subsistance pour leur survie. L’augmentation de la température, des sécheresses ou des inondations sont désastreuses pour les récoltes. Cela entraîne une augmentation du prix des aliments et de nombreuses famines à travers le monde.

L’accès à l’eau potable est aussi de plus en plus difficile pour des milliards d’êtres humains. 2.1 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable dans le monde. Déjà aujourd’hui, au Québec, les agriculteurs et agricultrices commencent à sentir les conséquences des changements climatiques. Au cours des dernières années, les sécheresses et les inondations ont détruit les récoltes de plusieurs agriculteurs québécois.

Un obstacle à la sortie de la pauvreté

Justice sociale =
justice climatique

Les solutions à la crise climatique passent par la justice sociale parce que la crise climatique et les inégalités sociales font les mêmes victimes.

Le système capitaliste est à l’origine de la crise climatique parce qu’il est basé sur la croissance infinie de l’économie, alors que les ressources ne sont pas infinies. Le 1 % des plus riches a construit sa fortune en détruisant l’environnement. Seulement une vingtaine des plus grandes entreprises sont responsables de plus du deux tiers (2\3) des émissions de GES!

Pour lutter contre la crise, il faut changer notre système. Poser des gestes individuels pour réduire son empreinte sur la planète aura un impact seulement si beaucoup de monde le fait aussi. Cependant, au point où nous en sommes, il faut d’importants gestes collectifs pour freiner la crise.

Nos solutions doivent prendre en compte les inégalités et doivent être bénéfiques pour toutes et tous. Pas seulement profiter aux plus riches.

Se mobiliser pour la justice climatique

Tous les grands changements sociaux sont le résultat de grandes mobilisations populaires. Rien n’a jamais changé sans être revendiqué.

Au Québec, le 27 septembre 2019, ont eu lieu des mobilisations historiques réunissant plusieurs centaines de milliers de personnes. Mais nos gouvernements continuent de faire la sourde oreille et continuent d’encourager les énergies pétrolières et de gaz naturel.

Il y a plusieurs actions que nous pouvons poser pour nous mobiliser.
Cela peut se faire : en prenant la rue, par des poursuites judiciaires ou bien par des actions dérangeantes.

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